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La pêche en fonction de la météo

Contrairement aux saisons, la temps va influencer la pêche sur le court terme. En effet les différents paramètres météorologiques impactent très vite toutes les eaux où nous pratiquons la carpe. En fonction du climat de la région, les évênements météo seront d'une périodicité, d'un longueur et d'une ampleur différente. De même suivant le type d'eau pêché, ils n'auront pas les mêmes conséquences et l'approche sera à adapter en fonction des effets engendrés.

Pour anticiper les conséquences des variations météorologiques et vous adapter, deux sites:

- la pression atmosphérique:

La pression atmosphérique est l'élément météorologique le moins visible, pourtant ses variations ont une incidence directe sur la pression de l'eau. Les poissons sont très sensibles à la pression. En hiver et au printemps, les périodes où les variations de pression atmoshérique sont répétitives sur de courtes unités de temps peuvent être néfastes car très déstabilisantes pour les carpes et changer leurs comportements sans cesse. A ces saisons, on aura tout intérêt à privilégier les périodes de relative stabilité, voir anticycloniques. Par contre en été et automne, les grosses dépressions entraînent inévitablement des périodes fortes d'activité alimentaire , surtout après les périodes anticycloniques et caniculaires. En automne, c'est surtout en grands lacs que les grosses dépressions annoncent les vrais cartons. En petit plan d'eau, c'est beaucoup moins vrai sur le moyen terme du fait d'un rééquilibre des pressions dans leurs eaux peu profondes. En fleuves et rivières, le débit et les niveaux influent beaucoup plus sur la pression dans l'eau que la pression atmosphérique. Sauf sur les sections des cours d'eau de grand gabarit à très faible débit, nous n'avons pas noté d'impact direct de la pression atmosphérique. Ce sont plus les conséquences entraînées par leurs chutes qui influeront sur la pêche. D'ailleurs, mis à part les premières heures, les suites peuvent être moins bonnes car les pluies accompagnant les grosses dépressions entraînent souvent de fortes crues très chargeés en débris...

Globalement, certains postes peuvent exploser lors de ces baisses de pression alors que d'autres deviendront stériles du fait d'un déplacement de poissons. Et cela est difficile à prévoir hormis par l'expérience et la connaissance de l'eau pêchée.

- la pluie:

Les longues ou intenses périodes pluvieuses font varier les niveaux d'eau. Elles apportent également une quantité de nourriture supplémentaire en bordure et sur toutes les arrivées d'eau autour d'un plan d'eau. C'est souvent là qu'il faut chercher les carpes. A terme, les plus grosses pluies auront un impact sur le niveau d'eau, même sur les plus grandes surfaces dont le bassin versant est tout aussi grand. Le positionnement des carpes peut changer très vite dans cette configuration. Il s'agira alors de suivre le mouvement. En rivière, l'influence de ces montées d'eau est extrêmement forte sur la position des carpes et de la masse piscicole en général. Les premières heures peuvent donner lieu à de véritables orgies si vous êtes en poste, ensuite les poissons se déplacent et on doit aussi se déplacer pour les trouver ou chercher un poste où les lignes peuvent tenir face au courant et aux débris qui l'accompagnent. C'est souvent lors des crues que l'on touche du gros poisson en fleuve, car ces derniers se calent à fleur des zones d'abris et dépensent de l'énergie supplémentaire à compenser par des besoins alimentaires supérieurs. Par contre durant les pluies fortes elle-même, nous avons souvent remarqué que l'activité baissait de régime pendant, cela peut être dû à la baisse de luminosité, ou peut être au bruit sourd sur la surface qui peut perturber les cyprins, difficile d'en connaître la raison. En dehors des pluies glaciales d'hiver, c'est souvent après la pluie que des bons coups se présentent sur tout type d'eau, l'oxygénation et une légère baisse de température faisant bouger le poisson.

- le vent:

Si le vent exerçe une forte influence en eau close, il est aussi impactant en fleuve. Dans la plupart des cas le vent est bénéfique pour peu que l'on puisse se poster face à lui. Il peut par contre être néfaste en période de refroidissement en hiver et au printemps surtout sur les berges exposées où la profondeur est faible car il accélère la chute de température de l'élément liquide. Par contre même en période froide stabilisée, il est souvent annonciateur de réussite. Nous avons plusieurs fois fait de grosses pêches à ces occasions dans des eaux stables à moins de 10°c.

Le vent offre deux avantages, l'un chimique puisqu'il augmente le taux d'oxygène dissous, et l'autre mécanique puisqu'il remue les faibles fonds et les bordures entrainant plus de nourriture naturelle accessible. Ces deux paramètres entraînent parfois de véritables frénésies alimentaires, et ce à toutes saisons. En eaux closes, les berges dont les fonds sont en pente douce sont très intéressantes. Les carpes y remontent parfois très près du bord. En fleuve, nous avons noté que les vents qui souffle dans le sens du courant donnaient de meilleurs résultats que l'inverse. Nous pensons que cela impacte sur la vitesse du courant qui s'accélère légerement et fait réagir le poisson vers les bordures, alors qu'en inverse, les carpes vont se retirer vers le centre du lit. Cette cause reste théorique, mais cela s'est vérifié des dizaines de fois sur des parties linéaires et sans plateaux exposés.

Pêcher par grand vent est rarement néfaste, si ce n'est pour le pêcheur et son matériel... Il faut faire très attention à la sécurité lors de fortes bourrasques ou de tempêtes; d'abord en bateau avec lequel certaines sorties doivent être prohibées, mais aussi par rapport à son bivouac. Le risque de recevoir tout ou partie d'un arbre est grand dès que le vent dépasse les 100km/h. Pensez-y avant de vous installer sur des berges boisées, d'autant que des variétés comme les peupliers sont très cassantes...

- la neige:

La neige n'est que de la pluie qui se cristalise sous l'effet d'une température proche de 0°c. Son impact sur l'eau et la pêche reste relativement plus faible que la pluie, c'est pourquoi il est couramment possible de prendre des carpes alors qu'un manteau blanc recouvre les berges. En effet, la neige est signe de conditions de dépressions, donc souvent bonnes. Pensez à avoir un équipement adapté contre l'humidité et le froid au sommet de leurs effets... Cependant la suite peut être radicalement différente lorsque sous l'effet d'un radoucissement fort et rapide, celle-ci fond et déverse une eau à 2°c dans un plan d'eau. Plus il sera petit et de faible fond, plus vite l'impact sur la température de l'eau sera puissant. En cours d'eau, les eaux de fonte de neige sont parfois catastrophiques sur l'activité des carpes durant quelques temps. N'oublions pas aussi les quantités faramineuses de sel utilisés pour satisfaire le confort des automobilistes qui avec cette fonte augure d'une élévation non négligeable du taux de salinité des eaux. Aucune étude d'impact environnementale n'a été à ce jour menée en France... En fleuve, l'arrivée brutale de ces eaux pâles annonce quelques jours de off sur la plupart des secteurs.

 

 

 

- les orages:

La pêche durant les orages est extrêmement dangereuses. N'oubliez jamais que vos cannes sont faites de carbone extrêmement conducteur de l'éléctricité. Même si des éclairs ne se produisent pas, nous avons vu des cannes crépités lors d'orages en formation... Les orages n'apportent rien à la pêche durant leur déroulement, c'est même plutôt l'inverse puisque les départs sont plutôt rares. Les phases précédant leurs éclatements ne nous ont pas souvent apporté grande satisfaction, sauf lors de périodes prolongées d'ambiances lourdes (chute dépressionnaire). Par contre les après orages ont souvent bénéficié d'un surcroît d'activité, mais ce sont plus les effets de la pluie qui sont à mettre en avant. Les épisodes de grêle, heureusement rares, ne se dénotent pas plus question gain sur la pêche. Par contre le vernis des cannes en ont quelques souvenirs...

 

 

 

- la température:

La température de l'air impacte forcément la température de l'eau. Sauf que sans vent, cet impact se limitera à l'extrême surface à court terme, voir moyen terme si cela dure. D'ailleurs lors de fortes gelées printanières, la température de l'eau ne varie presque pas et heureusement... Pour refroidir une masse d'eau, il faut des effets de mélanges de couches d'eau. Seul le vent prolongé et les arrivées d'eau peuvent mécaniquement faire monter ou baisser la température de l'eau. En eau close, cela sera aussi long que le volume (et non pas la superficie) est grand. En étang, cela arrive très régulièrement du fait de leur faible volume. En lac, hors zone de faible profondeur, les couches d'eau inférieures ne sont pas impactés tant qu'un effet de retournements de couches ne se produira pas. La densité de l'eau varie avec sa température; plus elle est froide, plus elle est lourde. C'est d'ailleurs pourquoi les eaux profondes sont les plus stables vers le bas du thermomètre. A ce jour, nous ne connaissons qu'un lac sur lequel cette loi physique n'est pas constante. En effet, sur le lac marocain Idriss 1er, les couches d'eau peuvent se mélanger en moins de 24h grâce à deux paramètres: des vents puissants et chauds et une topographie particulière très plate dans les sens de ces vents. Ainsi une eau à 10°c dans 20m d'eau peut monter à 15°c en 24h comme dans une essoreuse, sauf que là, l'essoreuse fait 15km de long sur 3 de large... Ce phénomène extrême peut se produire en moindre mesure sur des lacs français de plaine aux fonds relativement faibles. Ainsi les grands lacs du sud ouest comme Hourtin ou Biscarosse offre cette possibilité d'une rapide hausse ou baisse des températures. Ce ne sera que rarement le cas sur les grands lacs du Der et d'orient qui subissent rarement des vents prolongés susceptibles de créer de tels écarts. Dans les lacs de barrage encaissés et profonds, les différentes parties peuvent avoir des températures différentes. Ils sont rarement soumis à de grands vents et leur topographie suibit de fortes variations. Les baisses de température sont en général moins brutales et plus dues aux apports d'eau externes (ruissellement et cours d'eau). A l'inverse, la température de ces lacs montera globalement moins vite au printemps qu'ailleurs, sauf en certains points de faible fond où le soleil et des courants d'air doux réchaufferont directement l'eau.

En eau courante, Même si la température de l'air portée par les vents peut considérablement influée sur la température des premiers mètres d'eau, cela n'est valable qu'à court terme (en général tant que le vent souffle). Si le débit est soutenu, l'écoulement du cours d'eau lui-même maintient la température en fonction des différents paramètres d'influence en amont, eux-même influencés au fur et à mesure de la descente vers la mer en fonction du climat local et des évênements météos qui surviennent. Cela peut être moins vrai si le cours d'eau est à l'étiage (débit au plus faible) où les vents forts peuvent faire varier cette température. A l'indentique la température d'eau lors des crues n'est que peu influencée par celle de l'air. Pour exemple, lors de la fonte des neiges, les rivières et fleuves de 2ème catégorie d'origine montagneuse (Alpes, Jura, Massif central) mettent un temps important pour monter en température même lors du mois de mai où les températures d'air sont pourtant élevées...

Il ne faut donc pas tant prêté attention au mercure du thermomètre qu'au vent ou à la pluie qui l'accompagne.

- le brouillard:

L'impact du brouillard est de réduire la luminosité de jour essentiellement. De nuit, nous n'avons jamais remarqué de conséquences sur l'activité des carpes. De jour, ce n'est que récemment que nous avons remarqué qu'il provoquait quelques départs supplémentaires. En réalité, c'était le fait qu'il se levait et laissait apparaître quelques rayons de soleil qui annonçait une période de départs enchainés. D'ailleurs les jours où il n'y avait pas de brouillard, la différence de départs étaient nettes. Toutefois, cela s'est produit à une période précise sur un lac où le brouillard est récurrent tout au long de l'année. Ce phénomène n'aurait aussi pas pu se produire si les postes n'avait pas été en phase d'activité ascendante avec de nombreux poissons à proximité directe. Sur des eaux où le brouillard est moins courant, il n'est pas certain qu'il est un impact véritable. Chacun aura son expérience vis à vis de ce phénomène météorologique qui quoi qu'il en soit n'impacte pas du tout sur le moyen terme...

 

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