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Les actions de pêche
La pêche de la carpe est souvent vue par les non-initiés comme une pêche d'attente où l'action est rare. Pourtant si la vue d'un pêcheur en poste peut donner cette impression, cela est bien sûr totalement faux. Si on peut pratiquer parfois des pêches faciles par beau temps en des lieux faciles d'accès, elles ne sont pas légions (surtout en grandes eaux)... La pêche de la carpe réclame souvent un investissement physique et moral important. Rien que les efforts à faire pour des questions logistiques sont déjà importants, surtout pour les sessions longues et/ou les pêches mobiles. En effet, bien que l'on puisse réduire le volume de matériels, il est souvent difficile d'acheminer ce dont on a besoin sur les postes de pêche, hormis lorsqu'on peut avoir le véhicule à proximité. Quand il s'agit de partir en bateau, là c'est souvent une véritable expédition commando... Et puis les bons postes sont rarement les plus confortables. Passer 48h dans une pente rocheuse au raz de l'eau est loin d'être aisé. Outre la logistique, la pêche de la carpe réclame d'être à l'extérieur dans toutes conditions. Même si on ne pratique pas au coeur de l'hiver, le printemps et l'automne donnent souvent lieu à des pêches "humides" et froides. On a beau avoir un bon équipement, il n'est pas simple de supporter des mauvaises conditions météorologiques durant des heures, et souvent des jours. Vent, froid et pluie peuvent transformer une session en un véritable marathon. Pour la pêche elle-même, si il est possible de passer plusieurs heures par jour allongé dans un duvet, la nuit peut être très agitée. Qui n'a jamais passé des nuits blanches? Sur 24h, cela passe sans problème (bien que lorsque c'est en semaine, et qu'il faut aller travailler le lendemain, c'est autre chose...), mais sur une semaine ou plus, cela devient physiquement très difficile, surtout quand on pratique tout seul ! Pour avoir les meilleurs chances de réussite, le pêcheur se doit d'être en alerte un maximum de temps. Il doit prospecter la zone de pêche, replacer ses montages, parfois tout déplacer son bivouac. Ainsi hors peut être en petits plans d'eau, il est impossible de n'avoir rien à faire sur 24h, ou alors c'est qu'on est pas là pour prendre des carpes... Certaines pêches demandent également de grands efforts, surtout quand les touches s'enchaînent. Si on pêche en plus des spots à longues distances qui nécessite l'emploi d'une embarcation, le pêcheur devient rameur d'endurance... En fait si on cummule prospection, préparation des appâts et des postes, logistique, installation, mis en place des montages, amorçages, combats, épuisages, pesées, photographies, mises à l'eau, changements de postes, la pêche de la carpe n'a en réalité plus rien à voir avec une pêche tranquille d'attente...
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