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The ONE Mag' The ONE Live Live septembre/octobre 2011
LIVE Septembre / Octobre 2011 |
Ces 2 derniers mois auront été riche en émotions malgré des pêches relativement difficiles en lac comme en eau courante. Le coup de fraîcheur de septembre n'a pas eu lieu et en octobre les quelques légers aléas climatiques ne furent pas ceux d'un automne marqué.
Les eaux courantes
En rivière, les débits moyens de l'Est de la France ont battu des records de faiblesse durant ces deux mois. Pas de rafraîchissement notable de l'eau, pas de courant, peu de carpes, rien d'encourageant à consacrer du temps à sa recherche. Chaque sortie dédiée a toutefois donné son poisson.
Fin octobre, nous avons toutefois organisé une session découverte sur le Rhône sud. A la dernière minute, nous avons dû annuler la destination retenue sur la région d'Arles suite à l'annonce d'épisodes cévenoles. Le grand fleuve peut être ici très dangereux à la suite de pluies diluviennes faisant monter inéluctablement le niveau à l'aval du dernier barrage, forcément... Nous avons donc réorienté nos pêches sur des secteurs un peu plus en amont bien moins risqués.
Consacrée à une pêche mixte carpes/silures, il ne fût pas évident de jongler entre les deux espèces sur les plus grandes étendues d'eau de la vallée. Nous avons attaqué sur un bras de vieux Rhône repéré l'an dernier pour son potentiel supposé de grosses carpes. En 2 jours seules deux carpes sont prises sur un poste difficile à pêcher. Par contre le potentiel est effectivement bien là avec une miroir de 21kg capturée et quelques autres poissons de bonne taille qui se sont exprimés en surface. La température de l'eau était seulement à 12°c, alors que le plein fleuve affichait 17°c. Les poissons y était donc peu nombreux. Quant aux silures, il ne restait que quelques petits sujets locaux sur lesquels aucune pêche constructive n'est possible.
Nous avons donc quitté ce bras pour voir ce qui était possible de construire en grand fleuve...
Stoppés en navigation quelques kilomètres plus aval par un grand vent de sud, nous avons eu la chance de devoir nous arrêter sur un poste absolument magnifique tant pour la carpe que le silure: une sortie de fosse juste avant un immense plateau ! Un endroit parfait pour faire une pêche combinée. Pourtant 24h après, il fallut se rendre à l'évidence: le secteur était complètement désert de fish. Même les blancs nombreux sur ce bief avait disparu.
Accalmie du vent, nous avons débarqué à quai pour nous rendre vers le barrage aval à plusieurs kilomètres de là. Ce barrage que nous connaissions depuis longtemps héberge toujours une grosse population de poissons. Nous y avions été en contact avec de gros silures quelques années auparavant. Quant aux carpes, nous espérions que son absence en amont se traduirait par leur descente vers la retenue.
En effet, arrivés sur place, nous constatons sa présence par des sauts dans les premières minutes en plein après-midi. Cannes carpes et silures sont tendues et amorcées sur les points stratégiques d'un poste très ouvert. Le lendemain, aucun bip n'est venu troublé une nuit bien méritée après la logistique de la veille. Pire que çà les appâts n'ont même pas la moindre erraflure !!! C'est peut être d'ailleurs cela le plus inquiétant car des fishs de tout genre sont bien là en nombre et actifs ! L'après midi, des centaines de sauts se produisent sur la zone carpes. Sam y met en pratique une pêche rapide avec du maïs doux depuis un de nos bateaux. 2h de pêche au milieu de dizaines de carpes surexcitées ne donnent pas la moindre touche. Il se venge à la cuiller sur quelques grosses perches toutes aussi excitées.
Cette situation nous rappelle vivement certaines périodes au Maroc, ou encore dans le sud de l'Espagne où il est quasiment impossible de toucher des poissons pourtant présents et actifs. L'échosondeur traduisait des sols littéralement défonçés par les carpes. Clairement quand on voit qu'un grain de maïs doux n'intéresse pas les carpes, il n'y a rien à faire avec des pellets ou des bouillettes. Une présence très forte de vers de vase ou autre micro nourriture naturelle est probabalement la raison de cette situation.
Nous insistons toutefois une deuxième nuit pour les silures qui ne devraient pas être loin de tant de poissons suractifs. Le deuxième matin se lève, et à nouveau aucun bip n'est venu troublé la nuit étoilée (à part un détecteur qui s'est emballé tout seul à 6h, horrible!). Aucun silure n'est apperçu sur la zone en début de matinée. Seule une brème a quand même fini par s'empaller sur un montage à 250m... Soit nous insistons sur la zone durant plusieurs jours, soit nous décampons de suite vers d'autres cieux.
Décision prise, à 11h tout est replié. Nous décidons de nous accorder 2 jours de pêche facile sur un petit canal de la région. Nous disons facile car des fonds uniformes et peu nourrissiers permettent de vite toucher les poissons. Toutefois ce canal est peu poissonneux, et nous ne toucherons que 6 communes. Mais çà fait toujours du bien de dérouler un peu.
Il nous reste 48h. Que faire? Les autres petits canaux ne nous excitant pas trop, nous remontons sur un grand bief du Rhône, histoire de galérer encore un peu, lol...
Et effectivement, le grand fleuve est phase galère. Ce bief est très large partout, le débit insignifiant. C'est plus un grand lac qu'un cours d'eau !
Pourtant la masse piscicole est ici énorme, peut être la plus importante du Rhône. Reste qu'un bief de 300 à 500m de large sur 20km de long sans courant ne peut pas offrir des eaux faciles...
Dès les premières heures nous voyons pourtant des silures montés, dont du gros, mais à 250m du bord...
Le poste choisi est un extérieur de virage donnant sur le lit avec 10/12m de fond immédiat, bref un poste silure au top. Toutefois comme quelques jours auparavant, les blancs sont très peu actifs, et l'effet indirect de notre amorçage aux pellets risque de mettre du temps à avoir un impact. Le premier matin, une mini rentrée de glanes nous donne de l'espoir , un montage est même secoué, un très bon signe à la pêche des silures... Les carpes éparapillées un peu partout, nous décidons de tout miser sur une pêche aux pellets SiLURiS ONE. Rien ne se passe durant les premières 24h. Le deuxième matin, nous sommes un peu dégoûtés car dans quelques heures, il faudra rentrer. D'autant que de gros barbeaux commencent à réagir, nous en touchons tout au long de la matinée. Nous plierons vers 16/17h car les après-midi sont toujours très bonnes sur ce bief. En effet à 15h, un départ brutal se produit sur un montage à carpes qui n'aurait jamais dû être laissé en pêche silure. Un très gros poisson file tout droit en force et donne de grands coups amples, bref un bon gros silure. 10 seçondes plus tard, le noeud d'un bas de ligne trop vieux explose. J'enrage véritablement. Enfin pouvoir commencer à faire une pêche constructive et en plus perdre le seul silure de la semaine, le tout 1h avant de partir, c'est dur, très dur. Sans obligations personnelles, nous serions restés, la pêche allait commencer. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut. Mais nous reviendrons sur ce secteur au potentiel silures à mon avis plus fort que ce qu'il en ressort à ce jour...
Les grands lacs
Bien que la pluviométrie ait été relativement faible, le niveau de bien des grands lacs français a été maintenu haut, voir réhaussé grâce à de bonnes pluies estivales. Ainsi les lacs de barrage n'ont que peu, comme à l'accoutumée, commencé à baisser début septembre.
C'est bien ce qu'on canstaté nos amis Philippe et Hubert qui ont participé au trophée E-carpiste sur Cabanac. Le lac était haut et son niveau n'a pas varié ou presque de la semaine. Les poissons étaient donc soit en transit de zones, soit "tankés" sur des zones phares du lac. Tirés au sort parmi les derniers, ils n'ont pu profiter des meilleurs postes réputés (à juste titre) tirés par les premiers participants. Postés dans la partie gorges, ils ont toutefois pu profité d'un de ces transits de carpes durant les premières 48h et touchés quelques poissons. Ils en perdront malheureusement plus de la moitié sur des berges escarpées habituelles de cette partie du lac.
Si en compétition, l'essentiel est de participer, en enduro de grand lac, l'impératif est d'avoir un poste de rassemblement durables pour dérouler. Hors ce genre de manifestations, ne pas pouvoir changer de postes en grand lac est, à mon sens, s'ôter 90% de chances de réussir.
Sur un autre grand lac, d'autres amis auront heureusement pu bouger lors d'une session de 12 jours. Bien qu'une soixantaines de carpes auront été capturées, la pêche ne fût pas celles des années antérieures. Un niveau stable et même montant ne permettra pas les grands mouvements habituels de cette époque sur ce lac. La mobilité a pris tout son intérêt pour trouver du fish actif sur des centaines d'hectares d'eau. Quelques beaux sujets se sont laissés séduire dans des conditions estivales. Sam reprendra so titre de "Linear Man" avec encore un poisson de l'espace... Mais chacun d'entre eux se fera plaisir sur de magnifiques poissons.
La pêche de la carpe en grandes eaux est vraiment difficile cette année. Savoir profiter correctement de chaque situation dans un laps de temps très court est primordial.
Question silures
A l'inverse de la carpe, les phases de forte activité silures auront été longues et le positionnement des groupes plutôt stables. A partir de début septembre, nous notons toutefois que les plus petits sujets deviennent moins actifs (en fait ils passent de suractif à actif...). Les plus gros sujets deviennent donc statistiquement plus faciles à toucher. Ainsi deux très gros tombent: 227 et 237cm parmi d'autres nombreux sujets de 190 à 210cm. J'ai pu vraiment constater cela en faisant un doublé 190 & 201cm en Saône. Aux pellets, si on peut prendre très régulièrement ces tailles et bien plus sur cette rivière; il y en a bien d'autres plus modestes à toucher en même temps. Or, là, ces poissons étaient les seuls touchés lors de cette pêche de 2h... Les jours et la température d'eau baissant, j'ai pu noter aussi que les phases actives sont plus courtes et se produisent plutôt en soirée que le matin. Je relativise toutefois ces constats effectués sur des débits excessivement bas. Avec plus d'eau, plus d'activité, plus de poissons à prendre, çà fonctionne pour toutes les espèces...
Restes que la baisse de température majeure de fin de saison approche. Une approche du silure aux pellets donnera-t'elle des résultats dans une eau à 5/7°c ? Nous espérons avoir l'occasion de le tester dans les mois qui viennent.
Courant octobre, j'ai eu l'immense joie d'être invité par Xavier Vella pour une découverte de la pêche à la verticale. Ce grand passionné m'a non seulement fait voir ce que sont les silures d'un bateau, mais en plus m'a offert la possibilité de toucher un 223cm dès les premières minutes de pêche. Bref un grand moment de bonheur halieutique avec un homme simple et très sympathique. Merci Xavier.
Début novembre, il pleut, il pleut. Enfin !
Les rivières ont grandement besoin d'être nettoyées de leur très excessive quantité de nourriture naturelle. Mieux vaudrait être privé de pêche durant 2 ou 3 mois de crue hivernale que continuer à avoir des pêches carpes difficiles l'an prochain dès que le printemps sera passé...
A bientôt...
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