Toute la pêche de la carpe !
 
Caught by The ONE Baits !
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LIVE OCTOBRE 2010

Le mois d'octobre est le mois du pêcheur de carpes. Il faut être au bord de l'eau. Beau temps parfois, beaux poissons souvent...

ambiance grand lac en automneComme promis je retourne sur le grand lac visité en septembre pour une deuxième session de pêche lors de laquelle je pourrais mettre en oeuvre les enseignements acquis. D'après les renseignements de notre ami Jo, le lac a baissé de 3m depuis la dernière fois. Les conditions de pêche auront-elles changé?

le niveau a fortement baissé, et les pièges se laissent voir maintenantPremier poste: point de départ...

Les deux premiers jours, je m'installe sur la dernière zone pêchée précédemment. J'aime bien pratiquer ainsi. Cela me permet d'évaluer l'évolution de l'activité entre 2 sessions et de mieux m'adapter. Accompagné de Nicola et Sam, nous exploitons une légère avancée dans un virage qui donne directement sur le lit de la rivière traversant le lac. Arrivés très tard en soirée, nous exploitons d'emblée toutes les profondeurs comprises entre 4 et 14m. Au premier matin aucune ligne n'a donné et à part des petites carpes qui claquent près du bord, rien ne laisse espérer une réussite. Nous insistons tout de même car la seule activité de surface de toute la zone (des dizaines d'hectrares à vue) se produit devant notre poste.

En cours de matinée, Nicola et moi enchaînons en cours de matinée 4 runs sur de petites carpes. Prises prêt du bord, leur poids de 5/6kg semblent bien être le haut du groupe qui s'agitent devant nous.

Sam ne touche rien et joue la carte du lit de la rivière bien que rien ne transpire en ce lieu... Le lendemain, seuls de petits carpeaux sont capturés en matinée. D'évidence je ne passerais pas le reste de la semaine sur ce secteur.

une très belle miroir pour Sam Pris sur le vif !En début d'après-midi, alors que Nicola et Sam sont sur le point de partir, une des cannes de Sam placée plein lit déroule fort. Après un 100m pour ferrer, la carpe est ferrée. Ayant pris pas mal de fil, le combat dure un peu, mais au final une splendide miroir est mise à l'épuisette. Elle arbore un écaillage des plus splendides. Le week-end de Sam est sauvé. Une demi-heure après, c'est une de ses autres cannes du lit qui déroule à nouveau. Malheureusement, la ligne se prend dans une souche immergée et malgré nos efforts en bateau le poisson est perdu. Dommage puisqu'il semblait bien être du même gabarit que la miroir... Mes lignes plus près du bord et en aval ne démarrent pas. Il semble bien que ce soit un petit groupe de beaux poissons qui soit passé rapidement d'amont en aval. Ces deux runs rapprochés n'entravent en rien mon intention de quitter ce secteur. Pourtant j'avais même préamorcé la veille un poste différent vers sa sortie, mais rien ne s'est animé non plus là-bas. Non je n'y crois pas, donc mieux vaut partir. Et puis le vent du sud qui souffle depuis vendredi va bien finir par amener la pluie, autant bouger à sec...

Nicola et Sam repartis pour la vie citadine, je m'en vais vers d'autres horizons plus naturels. Après deux heures de navigation ici et là (vive le Yam 15cv!), je sélectionne un poste sur 3 secteurs différents. Chacun d'entre eux offrent différentes possibilités mais ont tous en point commun une proximité avec le lit de la rivière, point ô combien essentiel cette année. 19h déjà, et il faut faire un choix. J'ai visualisé du fish à l'écho sur les 3 mais la zone centrale m'attire plus car l'une des rives est particulièrement riche et variée en terme de nourriture naturelle.

contraste d'automne après la tempêteDeuxième poste: çà pêche mal...

encore de belles écailles sauvagesCe flanc présente des profils particulièrement acérés. Des arêtes de pierres et de de roches se succèdent et des souches ajoutent à la difficulté de placer correctement 4 lignes sans soucis en cas de départ. J'opte pour une terrasse de graviers aussi facilitante à l'installation qu'à pêcher. Les lignes sont placées à la nuit uniquement arosées de quelques billes et pellets. On verra demain. En début de soirée, quuelques sauts se produisent, mais plutôt sur l'autre flanc du bras. Le lendemain, un brassé se produit à quelques mètres de la canne en aval. Je pense avoir le temps de boire un café, mais le peu d'appâts placé la veille accélère vite les choses. Départs 5mn après le signe en surface ! Une miroir de 10kg encore joliment écaillée me rassure sur le choix du secteur. D'autres brassés se produisent ensuite en aval de la ligne gagnante, alors que face à la terrasse où je suis et à ma droite, rien de rien. Pour pêcher correctement le côté gauche, il faut que je migre d'environ 100m... Les 4 lignes sont replacées sur la zone à 10h et une heure après un petite commune est capturée. Erreinté par la logistique de ces dernières 24h, je sombre dans une sieste profonde. Vers 15h un bruit étrange et sourd m'extirpe de mes rêves de belles carpes. Sur l'autre rive, je vois plier les arbres et voler divers particules... En quelques seçondes, une bourrasque s'engoufre dans le bras du lac qui commence à s'agiter violemment. Dans une chronologie dont j'ai perdu le fil, mon parapluie et quelques affaires s'envolent, les trèpieds renversés, et le pneumatique se remplit d'eau à cause des vagues. Bref, une véritable tempête est entrain de détruire mon bivouac. Le vent est tellement violent que le pluie qui l'accompagne "tombe" à l'horizontal. Cela dure environ 15mn. Puis la pluie prends le dessus. C'est un désastre. Je suis trempé comme la plupart de mes affaires. Les 4 lignes ont été tellement secouées qu'elles sont toutes tankées! Le soir après avoir remis de l'ordre et remonter mon bivouac, je refais mes 4 montages et amorce toute la zone sans pêcher. Je préfère dormir pour récupérer un peu et être en forme demain.

récompense après une galère Le lendemain, le temps n'est pas revenu au beau fixe, mais çà pêche propre dès l'aube. Le premier départ se produit vite et m'apporte une miroir two-tones de 12kg. Puis en journée je touche plusieurs poissons mais en manque aussi à cause de l'angle que produit la cassure du lit à distance. Et puis je tanke aussi plusieurs fois dans des roches et quelques souches.

 

 

 

 

 

 

Tout çà ne me plait pas: trop de plombs laissés au fond, trop de risques pour les fishs. Je décide de bouger en face sur le flanc terreux du bras. J'y ai finalement entendu la majorité des plus beaux sauts et la pêche y sera forcément plus simple.

Une cuir parfaite de 10kg, rare pour moi...Même de jour, çà saute, preuve que le poisson est bien là et actif !3ème poste: çà pêche bien

Encore une fois, je place mes lignes de nuit. J'ai amorcé la zone et même créé un large chemin d'environ 300m qui rejoint le poste précédent. Ainsi une bonne partie du bras aura été arrosé avec The Yellow ONE. En début de nuit, je touche une cuir de 10kg. Je suis déjà très content, car les cuirs sont plutôt rares dans toutes les eaux que nous fréquentons. Je resterais 4 jours sur ce poste en tâchant de construire au mieux pour optimiser toutes mes lignes. Sur ce poste la pente est douce et vide d'obstacles, c'est un gros plus. Mais bien que le poisson soit bien sur zone, j'aurais bien du mal à y parvenir. Aucun départ au dessus de 12m de fonds ne se produira. Les carpes ont pour la plupart un ventre disproportionné pour l'époque. En fait d'énormes éclosions se produisent en plein lit de la rivière et ce jusqu'à 20m de profondeur. J'ignore exactement ce que sont les larves, mais à l'aube et au crépuscule, on distingue parfaitement ces milliers de petits ronds en surface, et puis le nombre de petits insectes volant au dessus de l'eau est encore plus révélateur. Pas simple d'imposer une esche face à de la nourriture naturelle si puissante. A force de mettre des appâts (je passerais 15kg en 3jours de 20mm), j'arrive néanmoins à tirer mon épingle d'un jeu déséquilibré. Bien que quelques 15+ se soient manifestées durant ces 4 jours, aucune ne se laissera séduire. D'ailleurs beaucoup de carpes se situeront plus entre 5 et 10kg qu'au dessus. Mais quelques beaux poissons seront tout de même au rendez-vous, tout comme un temps digne d'une fin août en fin de session. Que du bohneur !

De retour sur Lyon, je m'empresse d'aller voir si le moment est enfin venu d'investir en fleuve. Pour cela, je fais 2 sorties tests. La première est une nuit en Rhône canalisé, à l'amont d'un barrage (c'est normalement le moment pour toucher un ou deux gros poissons). Je touche 4 carpes, rien au dessus de 8 kg... Et je ne vois pas mieux en surface!?

Prendre un gros poisson en fleuve n'est vraiment pas simple cette année.petite commune marbréeLa deuxième est une pêche d'une matinée sur un poste d'été. Là encore 4 départs, 1 dépique et 3 carpes mais rien au dessus de 8kg... Une commune colorée sort du lot et un silure d'environ 180cm monte à 5m de moi, émotions garanties! Mais question banc de gros poissons, encore rien vu...

Avec çà, il faut faire un choix pour optimiser cette fin octobre. J'ai le choix entre risquer de ne rien faire d'extraordinaire en fleuve ou tester un nouveau bief de rivière... De plus le temps annoncé pour les jours à venir ajoute à mes craintes d'une de ces deux options.

 

Tant pis je repars en grand lac!!! Et oui, je n'ai pas touché de gros poissons là-bas. Cela me travaille. Je dois y retourner. L'obsession quoi!

Belle miroir par un temps excécrableComme prévu par Météofrance, il pleut à mon arrivée et durant les 5 jours suivants... La température de l'air ne dépassera jamais 8°c. Bien que celle de l'eau soit encore à 14°c, le niveau a encore fortement baissé et il manque 2 m depuis la semaine précédente. Je reprends mon dernier poste comme à l'accoutumée. Bien moins actifs, je parviens à toucher quelques fishs en 48h mais rien à voir avec la dernière session.

Un poste très, trop complexe... Après avoir préamorcé deux jours un poste sur un secteur inconnu, j'y débarques le dimanche soir. Alors que je l'avais choisi en croyant très fort à son "potentiel poids", je m'apperçois en échosondant que son profil est bien plus compliqué que je ne l'avais pensé. En effet plusieurs grands plateaux se trouvent de part et d'autres et le cassant sur le lit est très vif. Il y a même un petit haut fond encombré devant moi avant de plonger vers les 30m de fonds du lit. Rapidement, je me rends compte que la pêche ici sera très complexe, surtout avec le vent du nord qui s'engoufre dans la gorge autour de moi. Sur les 4 lignes placées, seule une me semble attractive: celle placée derrière le haut-fond, la plus dangereuse... J'y ai placé un repère pour être sûr de bien pêcher où il faut. Glacé par la pluie fine et froide, je m'enfile dans le duvet dès la tombée de la nuit. D'habitude je ne fais pas çà, j'attends et écoutes bien ce qui se passe sur zone. Comme le matin, le soir est riche d'enseignements sur l'activité et sutout où elle se déroule. Mais là, çà caillait vraiment. Bref, 20mn après la ligne derrière le haut-fond déroule vite et fort. Coinçé bêtement dans le duvet, je perds de précieuses seçondes avant de prendre contact avec la bête. Contact pris, je sens bien que je tiens enfin mon big fish sur ce lac. Mais çà coince, je prends le bateau et rame à contre vent sous la flotte. J'angoisse vraiment car cela fait maintenant un bon moment que c'est parti. Arrivé au dessus du spot, je sens toujours la carpe. Je manoeuvre 2 ou 3 fois en amont pour tenter de dégager le fil. Un, deux, trois points de contact cèdent, pas la ligne. Mais il y a encore un gros problème, le poisson s'est pris dans le fil du repère. J'ai du mal à manoeuvrer le zod de 4m avec le vent. La carpe monte doucement en donnant quelques coups de tête amples. Mais çà tient. Arrivée en surface, j'éclaire la frontale et vois une longue et large commune genre 18/20kg pour 1m. Mais alors que j'attrape l'épuisette, le fish donne un rush qui sera fatal. Dépiquéeeeee.... Inutile de vous dire l'état mental qui suit cet instant. Mais j'avoue m'être demandé ce que je faisais là seul au milieu d'une gorge en pleine nuit sous la pluie. Bien que la ligne fût replacée correctement, elle ne redémarra pas. Rien d'autres à vue durant toute la matinée suivante et rien à l'écho dans la zone. Je décide de bouger, ne voulant pas revivre le soir même des galères derrière ce haut-fond, seul spot viable à la déroule sur ce poste.

Je repars sous la pluie encore vers la zone du poste initial. Arrivé sur zone, une accalmie me permet de me réinstaller sur une sorte de digue naturelle au dessus du lit de la rivière. Vu le temps annoncé pour les jours suivants, je prends la décision d'investir ici en amorçant tout le long de cette digue. Ainsi durant les premières 48h, je réussis à toucher quelques poissons mais que du petit. Les touches ne se produisent plus par grand fonds comme jusqu'à présent, mais près du bord entre 4 et 8m de fond. Ce phénomène s'accélère d'ailleurs vivement avec une baisse du lac de près d'un mètre par jour ! Le lac a perdu aussi 2°c. Les éclosions dans le lit ont fortement diminué (mais existe toujours?!), tandis que la forte baisse du niveau oblige les écrevisses près du bord à bouger. Je pense que c'est ce mouvement des crustacés qui ont changé le comportement des cyprins.

 

Des chamois, courte mais superbe rencontreaprès restent les empruntesLa pluie tombe toujours et le vent que j'avais dans le dos le premier jour a basculé maintenant à l'ouest, pleine face... Punaise de purée! Je ne suis pas aidé! Toutefois alors que je sors de temps en temps de mon abri détrempé, je tombe lors d'une matinée presque face à face avec un groupe de 5 chamois à moins de 50m de moi! Quel superbe rencontre! Le temps de prendre l'appareil photo, ils sont déjà loin, Jessy le chien n'a pas facilité le contact... 2h plus tard c'est un coq faisan qui se pose à 10m de mon biwy?! Plus tard dans la journée, un canard Tadorne nage au milieu du lac. Bizarre cette journée animaux, comme pour m'aider à garder le moral.

 

Un gros orage passe juste derrière moi, ouf...Monsieur le faisanEt le moral je le garde d'autant que le temps commence à s'arranger le mercredi. Entre 2 orages de belles périodes de soleil me réchauffe un peu. Ma pêche sur la fin s'apparente plus à une pêche de bordure en rivière qu'une pêche en grand lac. Seulement les passages restent faibles et se font en 2ème partie de nuit et en début de matinée. Après la pluie, le beau temps revient enfin, mais les températures font une dégringolade les nuits et le gel est vif les deux dernières. Après 48h, mon amorçage de bordure commence à payer sur des carpes un peu plus grosses. Il faut impérativement que je rentre un fish d'au moins 15kg, je suis venu galérer avec ce temps pour çà...

 

Enfin une belle et longue commune de 15kgAvant-dernière nuit, je déroule deux fois entre minuit et 2h sur des carpeaux de moins de 2kg! Malgré le froid (pas assez équipé), je m'applique à replacer les lignes. Je pêche du passage et il ne peut pas passer que des carpeaux, j'ai entendu du bien plus lourd sauté en amont. A 2h, 3ème run. Au ferrage le "carpeau" est bien plus gros que les précédents. Après un âpre combat et le repère ramassé (j'en avais laissé un pour ne pas pêcher trop loin), je ramène une longue commune de 15kg. Ce n'est pas un monstre, mais après tout çà, c'est un des plus grand plaisir de l'année.

 

 

 

 

Je toucherais encore quelques carpes la dernière nuit avec notamment une cuir colorée déjà touchée un mois plus tôt et 4km en amont... Les carpes, çà bougent, c'est clair !

 

Immersion en pleine nature, ambiance grand lacMais je perdrais probablement un autre beau poisson le dernier matin. Alors qu'il faisait -2°c, je restais "tanké" à moitié éveillé dans mon duvet au lever du jour. Au bout d'un moment certain, j'entends une sorte de bruit de glissement. Il me faut quelques instants pour réaliser que c'est une de mes cannes qui est entrain de dérouler. Je surgis et en saisissant la canne je m'apperçois que pas loin de 100m de fil manque dans la bobine ! La carpe qui paraissait relativement lourde se dépiquera à mi-chemin du retour vers la berge. Dommage! Je peste d'avoir oublié d'enclencher mon Carpsounder. En fait, il n'en ait rien. Le brouillard qui s'est cristallisé, a bloqué tous mes détecteurs ! Les roulettes et tirettes de commande sont toutes complètement bloquées par le gel ! C'est la première fois que je constate ce phénomène.

Décidément quand la nature s'en mêle, rien n'y fait, même avec toute la bonne volonté... Même la mise à l'eau où j'avais embarqué 6 jours plus tôt n'en ai plus une avec 3m d'eau en moins. Ce sera la dernière galère pour ressortir le zod...

 

 

Je rentre crevé de cette dernière semaine de session, mais néanmoins heureux de tous ces moments passés en grand lac cet automne. Quelques carpes de 10 à 15kg sont déjà une grande récompense pour une année si difficile. Cette immersion dans une nature vraiment sauvage, parfois hostile, aura été au final une belle expérience de plus.

A bientôt...

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