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The ONE Mag' The ONE Live Live juillet/août 2011
LIVE D'ETE 2011 |
Les mois de juillet et d'août sont en général plus propices aux vacances qu'aux pêches fructueuses... C'est pourquoi, si on ne part pas en congés, autant en profiter pour tenter de faire quelques pêches tests.
La première quinzaine de juillet fût orientée sur le test d'une nouvelle eau particulièrement difficile à pêcher: un canal à grand gabarit.
Difficile, parce qu'entre variations quotidiennes de niveau, bateaux géants et herbiers dérivants, il faut avoir une attention constante à la tenue des montages et la présentation des esches. En effet, lorsqu'une double barge ou un semi-maritime débaroule en aval à plein régime, c'est comme un mini tsunami qui se propage le long des berges. Si les montages peuvent tenir le choc avec 200g de lest, les esches sont vite recouvertes de débris divers les rendant parfaitement inopérantes ! Pêcher de nuit ne permet pas d'ailleurs d'optimiser ses poses. C'est pourquoi nous avons opté pour quelques sorties de coup du soir et du matin. Pour ce qui est de l'approche, un léger préamorçage très près du bord sur des spots marqués nous a semblé le plus pertinent car tout amorçage large dans les pentes est totalement détruit au premier passage de gros navires. Les Mégapellets SiLURiS ONE ont été gardé comme appât de base. Ils sont puissants pour des pêches rapides et de par leur forme tiennent mieux le fond dans cet univers.
Des coups autour des rares anomalies les plus marquées des berges linéaires du canal auront été pêchés à 5 reprises. 4 fois, nous touchons du poisson avec une moyenne honorable puisque seul une carpe est en dessous de 11kg. Un seul silure de taille moyenne fût pris, et cela est compréhensible puisqu'aucun amorçage ne résiste suffisament longtemps pour avoir de l'effet sur ce poisson.
Nos constats sont sans appel: le secteur est peu fourni en carpes (par contre en carnassiers, c'est impressionnant!). La moyenne de poids est comme souvent bien supérieure aux secteurs infestés de carpes. Plusieurs grosses mémeres ont été vues ou entendues, laissant espérer quelques blocs à mettre au sec. Les meilleurs phases de pêche sont celles où le niveau est haut et lorsque l'activité de navigation est atrocement difficile à gérer...(sic). Plus les montages sont près des herbiers, meilleur c'est. Les lignes mi-pente et bas de pente n'ont rien donné. Les poissons font des passages courts et rapides, montant plus du fond vers la bordure que remontant le long de la berge. Le choix du poste est donc primordial. Les lignes doivent être souvent remontées et réamorcées, tout du moins après chaque passage de bateaux dévastateurs !
Nous reviendrons sur ce secteur peut être en fin de saison après une première crue nettoyeuse, mais très sûrement l'an prochain en début de saison (si les crues ne sont pas trop longues) pour pouvoir pêcher en extrême bordure sur les prémices de pousses d'herbiers. Les eaux printanières auront aussi moins de débris dérivants et la très faible capacité de nourrissage de fin d'hiver jouera fortement en notre faveur...
Alors que le temps devenait maussade, quelques uns faisaient une pêche de rendement sur un étang avec pas loin de 200 runs en étang avec de la RED Boilies 20mm. Un vrai carton !
Au moment où le temps estival basculait à l'automnal, nous entamions quelques pêche en Saône, curieux de voir si les carpes étaient enfin sur ON...
En apparthée, il faut savoir que la pêche en Saône a frisé des records de difficulté cet été. Pour preuve, les résultats de l'enduro de Châlon sur Saône début août ont été misérables en rapport à l'an dernier (2845kg contre plus de 9 tonnes l'an dernier). Seuls 28 équipes font plus de 5 carpes en 6 jour de pêche.......... Sans plus de commentaires quand on connait la population de la Saône !
Pour notre part, nous n'y avons pas insisté. Mais nous avons pu voir les limites de l'usage des appâts SiLURiS ONE sur les carpes. Si trois belles communes (pour la Saône) étaient touchés, très vite les silures arrivaient en force rendant vain toute pêche construite sur les cyprins... Pas bien grave, puisqu'il était nécessaire de continuer la pêche des glanes avec ce truc de fou que sont ces pellets !!!
Nous orienterons donc toute notre pêche sur les silures pour voir jusqu'où on peut aller avec une approche aux pellets tant en résultats qu'en usure de poste.
Premièrement les résultats: à fin août plus de 120 silures ont été touchés avec un nombre important de 170cm à 222cm.
Les 4 plus gros ci-contre. Pour les autres, rdv ici.
Seuls les 2/3 ont été ramenés au sec. En effet de nombreuses décroches ont eu lieu dans les premières seçondes de la touche ou du combat. Malgré de nombreux essais d'hameçons (type, forme et taille), aucune solution n'a été trouvé pour diminuer ce pourcentage de non concrétisation. Nous allouons donc ce problème au comportement parfois euphorique des glanes sur les appâts. De plus un nombre (trop) important de gros sujets nous ont cassé sur des bas de lignes en nylon de 70 ou 80°. Les chocs répêtés provoquent des casses sur les noeuds. Notre ami siluriste Damien Modrak nous a vivement conseillé la tresse de 1mm comme matériau à bas de ligne. Nous sommes en cours de test sur cette solution... Je reste persuadé que parmi la douzaine de gros sujets cassés (...), un 230/240 nous a échappé, car nous les avons apperçu sur postes et juste autour plusieurs fois.
Quand à l'usure d'un poste, il est bien évident qu'une pêche concentrée (un paramètre de réussite) donne des résultats à court terme (2 nuits et une journée). Ensuite, au bout de 36h, cela se calme. Il convient de relativiser cette donnée puisque, sur 3 gros week-ends pêchés sur un même poste à plusieurs, ce sont à chaque fois entre 25 et 36 silures qui ont été touchés ! Donc forcément, entre l'agitation des combats et le nombre de sujets "secoués", il arrive un moment où le calme s'installe, forcément.
Par contre, un poste a été pêché à plusieurs reprises (espace temps d'une semaine) et l'approche n'a montré aucune usure. Les silures restent réactifs à SiLURiS ONE sans limite dans le temps, à moyen terme.
Pour ce qui est de l'approche, nous vous invitons à lire notre article paru dans Carpe Nature n°10 de septembre. Bien qu'écrit fin juillet, les données techniques écrites sont bien confirmées avec nos résultats d'août. J'insiste bien sur le fait de pêcher le plus possible les bas de pentes, que ce soit sur le lit ou sur des plateaux intermédiaires. C'est là que les silures sont le plus réceptif aux amorçages. J'ajouterais simplement que les silures ne se déplacent pas autant que les carpes. Sauf petits sujets locaux (- de 90cm), si les groupes de silures ne sont pas sur zone, vous n'en toucherez jamais (3 échecs sur erreur de postes ou de zones). En gros, bien plus que pour les carpes, pour lesquelles il est toujours possible de sauver la pêche, il faut, hors printemps (où on en trouve plus éparpillés en bordure enherbée...), vraiment pêcher au plus près (ou mieux dessus) d'une tenue à silures. Privilégiez les fosses les plus marquées où le courant est le plus puissant du secteur. Quand c'est le cas, il faut , après un amorçage la veille, dans 90% des cas moins d'une heure (le matin ou le soir) pour toucher son premier silure...
Trouvez les silures n'ait pas forcément aisé. Les visuels sont plus rares que pour les carpes. Toutefois un seul visuel est un indice très important. Sachez qu'une montée ou un claqué de queue indique plus leur présence qu'une activité alimentaire. Par contre le tombant le plus marqué et le plus proche de ce signe a de grande chance d'être un bon poste pour une approche aux pellets...
shéma de zones possibles de pêche suivant saison
Restes maintenant à faire quelques pêches en septembre et d'octobre pour voir l'évolution du niveau d'activité des glanes. Nous diminuerons nos cannes dédiées aux silures au fur et à mesure que l'eau se rapprochera des 10°c. Cette température reste à mon avis une charnière sur le niveau d'activité des silures. Quand je parle d'activité, je pense plus à leur déplacement en chasse, qu'à leur appétit. Depuis des années, nous voyons les premiers silures en surface dès que l'eau passe la barre des 10°c, à savoir courant mars sur Lyon. Est-ce qu'un silure de 2m peut rester sans s'alimenter de fin novemenbre à début mars? J'en doute énormément.
Comme pour la carpe il y a quelques années, peu de gens pratiquent la pêche du silure en hiver, aux pellets encore moins... Il est possible qu'un amorçage juste autour de regroupements hivernaux puisse créer une surprise. J'aime à croire qu'une nourriture facile d'accès à portée de moustaches est probablement plus engageante qu'un leur ou un vif demandant un effort relativement important pour des eaux si froides. Tout cela reste à découvrir. La pêche du silure aux pellets n'en est encore qu'à ses débuts !
Mais nous n'en sommes pas là. La bonne période de pêche automnale pour les carpes approchent... Donc retour sur Dame Carpe sous peu avec notamment quelques pêches de grand lac et aussi de la pêche rapide en fleuve.
A très bientôt...
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