LIVE JUILLET 2010

 

Mais où sont donc passés les gros poissons et surtout comment les prendre?

Difficile de dire réellement pourquoi, mais il semble bien difficile de toucher des gros poissons. Il est vrai qu'on ne peut pas assimiler les eaux courantes à des eaux dites à "spécimens". Il arrive quand même que nous tombions régulièrement sur quelques fishs entre 15 et 20kg, et plus avec un peu de chances... Il est également vrai que pour des raisons de mise en route tardive de notre saison, nous n'avons pas mis en pratique quelques démarches sélectives soit dans l'approche, soit dans le secteur convoîté. Toutefois, même si 2 ou 3 poissons de 15kg+ ont encore été dépiquée (malédiction ou erreurs?), nous avons eu très peu de contacts visuels avec cette tranche de populations; ou alors quand on en a apperçu, ce n'était souvent qu'un seul individu et un seule fois!

 

 

 

En début de mois, je retourne avec Nicola sur le nouveau bief de rivière testé en Juin. Si nos intentions sont avant tout de dérouler comme il se doit sur ce cours d'eau, j'espère toucher 2 ou 3 communes de 15/17kg et une miroir avec un bon embonpoint. Nous avions prévu 6 jours de pêche pour 3 postes préamorcés, mais un évênement familial nous limitera à 4 jours/2 postes. Un début de canicule me fait craindre une pêche difficile. En arrivant sur la rivière, nous relevons une température d'eau de 24.5°c pour un débit quasi nul... Tant pis on fera avec, et nous amorçons comme prévu 2 fois 4kg d'une nouvelle version The ONE sur toute la largeur de la rivière et sur 200m de long environ. L'endroit est un zone de ressèrement où le lit est plus encaissé qu'ailleurs. Il y a un peu plus de courant que sur le reste du bief. Ce devrait être un bon poste d'été, nous l'espérons.

 

 

Deux jours plus tard nous débarquons sur le poste avec 37°c. Deux runs se produisent dans la première heure vers midi, ce qui nous rassure à la fois sur l'activité des fishs et sur la qualité de ces nouvelles bouillettes. L'après-midi est calme et j'en profite pour prospecter les fonds en plongeant sur les différents spots possibles pour la suite. J'ai alors une mauvaise surprise en constatant que tous les fonds sont recouverts d'une pellicule d'herbes filandreuses d'environ 4/5cm. Nous avons esché commme toujours ou presque avec de la pâte Readymade qui va encore montrer tous ses avantages. Non seulement, l'amalgame sur le plomb et l'esche écarte en les écrasant cette couverture végétale gênante, mais la couleur claire de The ONE Cream se démarque nettement dans cette verdure. Pour améliorer encore cette visibilté, nous opterons pour des eschages Snow-man pour la suite de la session.

En fin d'après-midi, le soleil baisse enfin et la température devient supportable. J'en profite pour partir amorcer de 2kg de 20mm Cream sur le deuxième poste 1km plus en aval. A mon retour, Nicola m'annonce qu'un départ s'est produit mais le montage s'est tanké et le poisson dépiqué. Je ne suis pas vraiment surpris pusiqu'en plus du fait que les fonds soient végétalisés, ils sont également jonchés de véritables rochers un peu partout au point qu'aucun spot véritablement "propre" ne se démarque. Il n'est que 19h, on verra bien si cela se reproduit avant la nuit, auquel cas je poserais des repères pour replacer les lignes sur les rares endroits sans gros pavés. Au matin du 2ème jour, nous n'avons pas eu à faire cela. 14 runs se sont produits sur 2 lignes en plein lit au milieu des rochers immergés. Nous n'avons pas dormi... La plupart des carpes font entre 10 et 13kg, que des communes entre 89 et 96cm!!! Elles nous ont gratifié de combats mémorables. La journée qui suit ne donne rien du tout. Le soir venu, je renonce à un 2ème préamorçage du deuxième poste, car le stock de bouillettes est déjà mis à mal. J'ai prévu trop juste pour cette session. Je m'attends en plus à une deuxième nuit "forte". Mais finalement ce ne sont que 6 runs espacés qui nous empêchent de nous reposer, car avec la chaleur toute sieste diurne a été impossible. La moyenne est un peu plus basse, mais nous avons touché une belle miroir, et les communes restent superbes et toutes différentes.

 

 

 

 

 

Quoi qu'il en soit les nouvelles billes et la présentation optimisée dans les herbes ont fonctionné à merveille. Nous devons maintenant aller voir ce que nous pouvons faire vers le deuxième poste. 2kg pour 2 hectares y ont seulement été amorcé il y a 48h. Je veux voir si une aussi faible quantité à pu avoir un effet.

Les 4 cannes pêchent vers 11h00. A 11h30, l'effet est confirmé et je suis déjà, sur le bateau à combattre une miroir qui tient le fond en fauchant tous les herbiers également présents sur ce poste. A 11h35, c'est une autre canne qui part, et Nicola tient un poisson tout aussi furieux. Après un épuisage accéléré, je fonce vers Nicola qui m'appelle à l'aide. La torpille tente par tous les moyens de d'échapper en entrant sous les arbres surplombants et immergés. Quand j'apperçois enfin la carpe, je vois une belle rangée d'écailles bien alignées. C'est une longue et splendide linéaire de 14kg que j'épuise du bateau. Un doublé de miroirs d'entrée laisse augurer une pêche différente du premier poste. Ici le secteur est très différent avec à l'inverse de l'autre, un immense haut-fond enherbé sur lequel le courant s'accélère. Malheureusement à cause des berges encombrées, nous n'avons pa pu nous poster pour exploiter au mieux ce haut-fond au sein duquel nous apperçevons plusieurs carpes. Les lignes devront être posées en périphérie amont. En plus le poste est en hauteur et chaque manoeuvre nécessite un saut dans le pneumatique, une vraie cascade...

Tout cela n'empêche pas de dérouler encore 12 fois jusqu'au lendemain midi avec enfin une commune de 15kg proche du mètre. Mais nous cassons par deux fois, notamment sur un poisson assez lourd. En fait la végétation nous empêche de lever la banière au moment du départ. Nous devons d'abord sauter dans le bateau avec la canne puis sortir des arbres et ferrer enfin. Mais pendant ce temps le fil traîne et attrappe tout ce qu'il trouve au fond. Même avec des têtes de ligne de plus de 10m en Dressen-x, la tresse frotte encore et finit par se couper. Une dépique est également due à cette gêne. Mais il n'y a pas d'autres moyens. Une nouvelle belle miroir confirme que la population du haut-fond n'est pas la même que la fosse du premier poste. Le deuxième soir, des sauts se produisent mais en aval du haut-fond où nous ne pouvons pas pêché... D'ailleurs le lendemain, seules deux carpes dont à nouveau une très longue commune achèveront cette session. Entre chaleur diurne et activité nocturne, nous sommes érreintés et ces 4 jours suffiront dans ce cadre sublime.

Avec 36 départs pour 29 carpes, c'est bien suffisant pour évaluer le cheptel de ce nouveau secteur. Toutefois, les 15+ forcément présentes, se seront faites très discrètes et les plus "grasses" auront brillé par leur absence. Nous essaierons de nouveau en fin d'été quand la chaleur sera moindre et les touristes moins nombreux...

De retour sur Lyon, nous effectuons plusieurs pêches rapides sur la Saône avec du maïs et un autre nouvel appât que je mets au point depuis fin juin. Bien des choses restent à affiner dans sa préparation et son usage, mais quelques poissons y répondent tout de même. Mais quelque soit l'appât, les poids moyens sont bas. Passer 10kg est vraiment difficile. Aux échos que j'ai, le problème des poids ne semblent pas se limiter à la Saône (qui a toujours été difficile sur ce point. Même les grands lacs aux moyennes élevées donnent souvent cette année des carpes inférieures à la normale. Sur le Rhône, je teste en fin de mois l'autre côté du nouveau bief du Rhône pêché en juin. Les nouvelles Cream m'apportent de nouveau satisfaction puisqu'en 2 coups rapides, nous faisons une dizaine de départs, mais les poissons ne dépassent pas 11kg...

Voici quelques uns des fishs de toutes tailles capturés en Rhône et Saône:

Un break de deux semaines début Août sera le bienvenu. Après on verra si les choses question poids évoluent. Sinon on gardera le plaisir de dérouler, car c'est bien le but premier de la pêche finalement.

A bientôt.

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